Publié le mercredi 01 février 2012 à 06h00
Suppressions de postes à la DGIFP (Direction générale des finances publiques) ou conditions de travail dénoncées par les syndicats du groupe CIC-Crédit Mutuel : l'enseignement n'était pas l'unique secteur mobilisé hier dans la région.
« Aujourd'hui, il y a deux gros ministères en colère
: l'enseignement et les finances. » Armelle Coute, de l'Union SNUI-SUD
Trésor Solidaires fait partie des syndicalistes ayant décidé de perturber la
réunion du Comité technique de la direction des finances publiques, qui se
tenait hier boulevard de la Liberté à Lille. « Ce comité, ce n'est pas une
réunion pour l'emploi mais plutôt pour la suppression d'emploi », tonne
Laurent Perrin, de la CGT.
Sur les 3 600 agents oeuvrant pour les finances publiques dans la région, 95
postes seront supprimés dans le Nord, 39 dans le Pas-de-Calais.
« À partir de là, on se demande comment on va assurer notre mission »,
s'interroge encore Mustapha Selmouni, secrétaire national adjoint de l'Unsa-DGFIP.
Il décrit ces fonctions : couverture de la fiscalité des particuliers,
contrôle des entreprises, gestion des remboursements de différents crédits
d'impôts... « Si nos missions ne sont pas accomplies en temps et en heure, il
peut y avoir des retards de remboursement », note-t-il tandis que ses
collègues ajoutent que « même notre directeur a admis que nous avions 30 % de
charge de travail supplémentaire » . Avec les suppressions de postes à
répétition (« 1 000 en 10 ans »), les personnes mobilisées hier, une
trentaine, estiment ne plus pouvoir assumer correctement leur tâche. « Alors
qu'en ce moment, les finances publiques ne sont pas au beau fixe, que les
contrôles s'avèrent plus que nécessaires, ce n'est pas très logique », conclut
Laurent Perrin. Après cette mobilisation, un mouvement de grève national
accompagné d'une manifestation est prévu demain dans les directions régionales
des finances.
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